La violence conjugale, même avec un certificat médical, confronte la parole de l’un contre celle de l’autre.
C’est une réalité.
Les propos que j’ai pu entendre sont : »si tu savais le nombre de fausses déclarations ». Au nom de quoi peut-on affirmer une telle chose ?
Parce que la plainte a été classée sans suite ?
Seul un spécialiste, formé au trauma spécifique, est en mesure de faire une telle déclaration. Et tant que la croyance populaire pensera que parce que c’est classé sans suite, c’est que c’était forcément un mensonge, la société cautionnera la violence conjugale.
Une plainte est classée sans suite, sans aucune justification, ou au contraire saisie. Quel est le facteur de choix du procureur en charge du dossier ?
Il n’y a pas confrontation des dires. Il n’y a pas de demande d’étude psy. Il n’y a rien…
Le résultat ? 45% de taux de récidive.
Chiffre éloquent.
Nos propositions : quelques soient les dires de l’agresseur lors de son audition en gendarmerie quand elle a lieu, prise en charge psy immédiate de sa victime par un spécialiste reconnu, apte à confirmer ou infirmer le trauma.
Les gendarmes se comportent en juges, en jurés, pré-sélectionnent qui ils ont envie de croire ou ne pas croire. Ce n’est pas leur rôle et encore moins leur métier. On ne leur demande que d’être courtois et respectueux, de noter notre plainte, et de la remonter au procureur.
Vous découvrez notre parcours au fil des pages, des liens bleus situés en haut à droite, mais savez vous ce qui est le pire pour nous ?
C’est le retrait de l’enfant à la victime. Parfois au profit d’un agresseur si manipulateur qu’il aura réussi à berner tous les intervenants. Dur à croire ? Imaginez donc à vivre. Parfois au titre de l’action sociale pour mise en protection du mineur. Pourquoi ? Parce que dans le cadre de la violence conjugale, ce serait la victime qui représenterait le danger ?
Le silence qui nous entoure cautionne toutes ces aberrations. Notre humiliation, augmentée du grave sentiment de honte, nous interdit toute rébellion, tout refus. Et déjà brisées, nous voyons le système nous enlever notre dernière attache à la vie : nos enfants.
Alors joignez-vous à nous pour dire STOP.